1967, la grande grève de la Rhodiaceta à Besançon annonce déjà mai 68. Entre occupation d’usines et revendications spectaculaires pour l’époque, un groupe de cinéastes, dont Chris Marker en tête de file, filme des militants ouvriers.

Mais ces derniers ne se reconnaissent pas à travers ce film ("À bientôt j’espère") et ne se privent pas de le dire ("La charnière"). Chris Marker, et un certain nombre de cinéastes militants (dont l’ajaccien Antoine Bonfanti), décident de donner à ces ouvriers les moyens de prendre eux-mêmes la parole, en mettant du matériel à leur disposition et en les formant aux techniques cinématographiques. Né le premier film réalisé par les ouvriers et ouvrières du groupe Medvedkine ("Classe de lutte").

samedi 9 septembre de 10h à 12h30 à SCOPA

Trois films présentés par Roger Journot, activiste du Centre Culturel Populaire de Besançon.

A bientôt J’espère (Chris Marker et Mario Marret, 45min, 1967)

La charnière (son seul; enregistrement Antoine Bonfanti, 12min, 1968)

Classe de lutte (40min, 1968)

Description des aliénations, capacité à les nommer, analyse collective de leurs causes, dépassement et réaction par la reconstitution théâtrale des pires moments de l’oppression rejoués pour la caméra, sous la forme de courtes saynètes burlesques ; mise au point, reprise en main, libération, retour à l’envoyeur : ce que met en place "Les trois quarts de la vie", "Week-end à Sochaux" l’approfondit et le radicalise.

dimanche 10 septembre de 10h à 12h30 à SCOPA

Trois films présentés par Roger Journot, activiste du Centre Culturel Populaire de Besançon.

Les trois-quarts de la vie (18min, 1971)

Week-end à Sochaux (54min, 1971)

Lettre à mon ami Pol Cèbe (16min, 1970), en hommage à l’ingénieur du son Antoine Bonfanti (dit Bonbon) né à Ajaccio en 1923.